LE NOUVEL AN JUIF
LA NOUVELLE ANNÉE SCOLAIRE
La rentrée se traduira dans toutes les classes par la mobilisation autour de l’importance de la transmission, de la mémoire, mais aussi par la déclinaison sous diverses formes du respect de valeurs fondamentales : identité, altérité.
Moi et l’autre, dans la reconnaissance de nos identités mais aussi de notre droit à la différence.
Un nouveau cycle dans la vie juive , une nouvelle année, mais encore au sein de l’école une nouvelle rentrée scolaire. Aller au fond de soi pour mieux se connaître et aller vers les autres , ceux que l’on connaît déjà mais aussi tous les écoliers d’ailleurs qui nous rejoignent.
Apprendre, comprendre, progresser en sachant s’appuyer aussi sur les autres, mes pairs et les adultes qui m’entourent.
«L’humanité toute entière ne tient que par le souffle des enfants qui étudient» Talmud de Babylone Chabbat 119B
Cette fête de Roch Hachana exprime l’exigence d’universalisme et de spiritualité que l’on veut transmettre à nos élèves avec intelligence. Et notre devoir d’étude et de transmission.
Avec Julie et Sarah, c’est à partir de l’œuvre de Rembrandt, le philosophe en méditation que les cours Moyens sont allés plus loin dans leur compréhension de Kippour et de l’introspection : se retrouver avant d’aller vers l’autre et vers D . Et pour être encore plus sensible aux sonneries que le Rabbin Sultan leur a permis d’entendre et de reconnaître.
Littérature de jeunesse avec « Momo le petit Prince des Bleuets, ouvrant le champ aux débats sur la tolérance et le respect des différences et de la Loi pour tous. Les enfants ont pu ainsi apposer des situations sur des principes théoriques d’Education civique inscrits dans leurs programmes.Travail de mémoire aussi et d’ouverture aux autres toujours en CM en enseignement général – français, arts plastiques et langues- autour de supports passionnants :
- Histoire avec l’élaboration de la frise et la construction de leur arbre généalogique. Qui suis-je ? D’où je viens ? Repris en Histoire Juive avec les sites de la civilisation et de l’Ecriture puis avec une révision des Patriarches.
- Arts plastiques à partir d’œuvres de Kleinmann pour saisir les procédés de superposition, de collages, d’empilements utilisés par l’artiste pour traduire la transmission et le cheminement du passé au présent puis vers le futur.
- Nouvel an. Nouvelle année. Création du monde. La musique retenue pour cette période à été celle de Jean Michel Jarre et celle d’Anton Dvorak.
- Sortie également au Musée d’Histoire de Marseille : de la fondation à aujourd’hui et vers demain. Avec à nouveau l’importance de vivre ensemble, comme le montre si bien Nicole Ciravegna dans l’ouvrage qu’ils découvriront « Chichois », l’enfant du Panier à Marseille, quartier qui était peuplé d’enfants de toutes origines et de toutes confessions et sachant vivre ensemble et se respecter
- Accepter le point de vue de l’autre, l’entendre, argumenter … autant de compétences citoyennes qui trouvent leur fondement dans la pratique de la « havruta », principe d’étude ensemble, deux à deux, mis en œuvre avec ces grands par Nissim Sultan dans ses premiers cours de Torah orale.
LES ARBRES GENEALOGIQUES
Les cours élémentaires ont associé musique, art et littérature à l’Education citoyenne pour réaliser cette approche transversale du projet de la première période des fêtes de Tichri.
L’éco citoyenneté ne sera pas oubliée puisqu’ils se rendront bientôt à l’Eco Musée de Gardanne.
Se connaître, se reconnaître, c’est en littérature comme en art la capacité à changer de point de vue ou à avoir un point de vue différent. C’est accepter de vivre ensemble, dehors et à l’école. La rentrée sera abordée du côté des Mamans, parfois moins facilement gérables-d’après l’auteur de la Rentrée des Mamans- que nos élèves entrants rappelant les règles de vie de la classe et de l’école. Mais la rentrée c’est la nouvelle année, la « civile » alors que l’année juive était abordée en matières juives.
«Le gentil facteur » leur a amené des lettres multiples tandis qu’eux démarraient leur chemin de production écrite avec les cartes de vœux de la nouvelle année.
Se reconnaître les a conduits à des observations en face à face et à tout un travail sur le portrait. Portraits réalisés ensuite au fil de leurs émotions, en écoutant alternativement « La danse des Chevaliers » de Prokofieff et « le concerto des danseuses » de Stravinsky.
Affrontement ou harmonie. Vivre ensemble ou s’opposer. Auteurs dont les biographies seront travaillées en anglais.
Pour les GS/CP, la rentrée c’est encore un très grand moment. On est grand certes mais on a peine parfois à dissimuler ses émotions.
« Premier jour d’école » est l’ouvrage de littérature de jeunesse qui va leur permettre de se distancier par rapport à leurs problèmes. Le lapin a du mal à imaginer entrer en classe ; Ils adorent rire de ses craintes et se féliciter quand enfin il aime l’école.
Mais une école sans « Chahut », pas comme dans le poème appris. Tous ces élèves, en découvrant leur nouvelle classe, se familiarisent avec les prénoms des uns et des autres.
Art graphique pour les écrire et les reconnaître.
Art aussi avec Picasso et son approche particulière sur les portraits. Imitons sa façon de faire. Ayons nous aussi le droit de faire autrement.
Et voilà nos productions !
Le vivre ensemble c’est aussi dès la GS/CP la capacité à saisir des différences et comprendre le respect dû à chacun. « L’intrus « de Claude Boujon sera au service de ces valeurs de tolérance qui nous sont si chères.
À la maternelle, il y a les « grands » de PS /MS et il y a les Bébés. L’école, ils connaissent, même s’ils notent des changements : locaux, enseignante. Mais la rentrée, c’est quand même moins dur que l’an passé ! On se souvient de notre refus et on en rit cette année avec « Non, non et non ! », l’album phare pour démarrer. On reprend le rythme de la semaine avec celle de « Souris Chérie ». Et l’école va pouvoir vite devenir « Mon amour d’école maternelle. » Les histoires et les mots pour éviter les maux !
Très vite, ils vont s’approprier les coins peinture, les rituels et s’engager dans tous les ateliers qui leur sont proposés.
COMME C’EST DUR D’ETRE UN « BÉBÉ » qui entre en TPS ! Comme c’est dur d’être la maman ou le papa de ce Bébé qui entre à l’école ! Rentrées échelonnées. Petits, Petits effectifs. Trois personnes pour eux, pour consoler de cette déchirure. Mais en deux à trois jours, tout était calmé. On regarde bien encore cette porte quand elle s’ouvre. Mais les activités proposées arrivent vite à les enrôler.
Histoire du « Lapin Bisou » qui veut bien aller voir ailleurs mais revenir très vite auprès de maman. Et quand on accepte cette séparation, alors on peut être « un petit rose ou bleu ou autre encore, comme dans le livre « Dans la cour de l’école ».
« voici Lapin Bisou ! et nos premières peintures et jeux de colle »